Crítica: "La Materia Legada" Darwin Suárez Bustamante (version eng + fr)
Daniel Suárez es un artista con una dilatada carrera de más de
42 años, a lo largo de los cuales ha expresado sus preocupaciones estéticas en
la pintura y la escultura. En su trabajo con distintas técnicas, materiales y
dimensiones, se sintetiza lo mejor de la escultura venezolana contemporánea, en
una propuesta personal y dinámica.
Su más reciente trabajo escultórico se antepone a dos tendencias
que se han asentado en Venezuela en los últimos 10 años. Por un lado, los
principales creadores venezolanos del siglo XX parecieran perpetuarse en el
altar de las antologías y, por el otro, las nuevas generaciones han optado por
deconstruir la materia, lo que podría suponer el aniquilamiento de la
continuidad de la tradición escultórica forjada a lo largo del siglo XX en el
país.
Sin emitir juicios sobre ambos procesos ni las razones que los
impulsan, podemos asegurar que, con la obra reciente de Daniel Suárez,
asistimos a la consolidación de un trabajo al que la crítica y el statu quo
museístico adeudan, desde hace tiempo, un merecido apartado. Y, no obstante,
las esculturas de este artista se erigen por encima de esta desatención,
contando con la acogida del público y con la conciencia de ser, en si mismas,
depositarias de la monumentalidad como legado de la escultura nacional
contemporánea.
La persistencia con la que este creador ha realizado su trabajo va
de la mano con su investigación y coherencia estética. Cualquier mirada
retrospectiva a su trayectoria, destacará elementos y procesos que ha
desarrollado sin derivar en la reiteración y, además, muy alejados de la
tentación esnobista.
Desde sus inicios, pasando por su extenso período pictórico, hasta el presente, numerosas constantes formales en su producción dan cuenta de una necesidad por desentrañar el carácter topográfico de la materia, describiendo las superficies a partir de una perspectiva estratosférica, que supone una ansiedad metafísica de elevación. Muestra a las superficies cortadas, horadadas, expuestas en toda su aridez, marcadas por elementos geométricos y pigmentaciones sedimentarias. Líneas, circunferencias, sinuosidades cóncavas que se plantean como dialéctica a la cuestión adentro/afuera.
Ésta labor descriptiva que ha acompañado al artista desde el inicio ha dado lugar, recientemente, a otra etapa creativa. Hoy, Daniel Suárez ha desplegado sus preocupaciones estéticas elevando verticalmente los planos, anteponiendo el movimiento a la forma. Las superficies horizontales del pasado y sus relieves todavía sujetan la misma geometría y las mismas líneas primigenias. Pero ahora son piel tensada, elevada y dispuesta para cubrir organismos a galope entre cuerpos antropomorfos e instrumentos de una orquesta vegetal.
El color se ha tornado uniforme, se pliega a las cualidades del soporte, bien sea madera, bronce o hierro. Tres materiales que son patrimonio de la escultura universal, son abordados por el artista con libertad, expresividad y fluidez. Sirven al propósito de verticalizar la materia y de darle movimiento sin perder su solidez inmanente.
En éste artista la madurez, en vez de anquilosar sus aptitudes, ha dado lugar al experimento. Por supuesto que este riesgo, este salto gnoseológico no se logra sin la base que da el dominio técnico, la ductilidad operativa, el control, no sólo de los materiales, sino también de los conceptos, los principios. Saber de dónde se viene, a qué tradición se debe.
Nuevas maneras de tratar viejos problemas. Volumen y espacio. Textura y color. La obra de Daniel Suárez advierte, ante el canto milenarista, que los presupuestos convencionales de la escultura no se han agotado.
ENGLISH VERSION
His more recent sculptural work is in front of two trends that have settled themselves in
Without emitting judgments either on both processes or the reasons that stimulate them, we can assure that, with Daniel Suarez’s recent work, we assist at the consolidation of a work to which the critique and the museum’s status quo owed, since along time, a deserved section. And, nevertheless, the sculptures of this artist are raised over this disregard, relying on the reception of the public and with the conscience of being, in itself, depositaries of the monumentality as legacy of the national contemporary sculpture.
The persistence with which this creator self-taught has realized his work is based on his investigation and aesthetic coherence. Any retrospective look to his trajectory will emphasize elements and processes that he has developed without deriving in the reiteration and, in addition, very far away from the snobbish temptation.
This descriptive labour that has accompanied the artist from the beginning has given place, recently, to another creative stage. Today, Daniel Suárez has deployed his aesthetic worries raising vertically the planes, preferring the movement instead of the form. The horizontal surfaces of the past and his reliefs still hold the same geometry and the same original lines. But now they are a tensed skin, high and willing to cover organisms to gallop between anthropomorphous bodies and instruments of a vegetable orchestra.
In this artist the maturity, instead of paralyzing his aptitudes, has given place to the experiment. Certainly that this risk, this gnoseological jump does not achieve without the base that gives the technical domain, the operative ductility, the control, not only of the materials, but also of the concepts, the principles. To know wherefrom one comes, to what tradition owes. This awareness has allowed him to revitalize, to communicate - not merely to continue - the sculptural Venezuelan legacy of the 20th century, but without mortgaging his personality as author. So his work represents a reflexive contribution that gives face both to the past and to the future.
New ways of treating old problems. Volume and space. Texture and colour. Daniel Suarez’s work warns, before the millenary singing, that the conventional budgets of the sculpture have not become exhausted and that, on the other hand, the heredity of the abstract Venezuelan sculpture is still alive and has good health.
Daniel Suárez est un artiste, restaurateur et promoteur culturel avec une carrière dilatée de plus de 42 ans, le long desquels il a exprimé ses préoccupations esthétiques dans la peinture et la sculpture. À son travail avec distinctes techniques, matériels et dimensions, on synthétise le meilleur de la sculpture vénézuélienne contemporaine, dans une proposition personnelle et dynamique..
Contenu: Son plus
récent sculptural travail est fait passer avant deux tendances qui se sont
assises en Venezuela dans les 10 dernières années. D'un côté, les créateurs
principaux vénézuéliens du XXe siècle semblaient être perpétués dans l'autel
des anthologies et, par l'autre côté, les nouvelles générations ont opté par déconstruire
la matière, ce qui pourrait supposer l'anéantissement de la continuité de la
tradition sculpturale forgée le long du XXe siècle dans le pays.
Sans émettre
judicieux sur les deux processus ni les raisons qui les poussent, nous pouvons
assurer que, avec l'œuvre récente de Daniel Suárez, nous assistons à la
consolidation d'un travail auquel la critique et le statu quo des musées
doivent, depuis le temps, une partie mérité. Et, cependant, les sculptures de
cet artiste s'érigent au-dessus de cette inattention, comptant sur de l'accueil
du public et de la conscience d'être, dans si la même, dépôts de la
monumentalité comme legs de la sculpture nationale contemporaine.
La persistance
avec laquelle ce créateur autodidacte a réalisé son travail va de la main avec
sa recherche et cohérence esthétique. N'importe quel regard rétrospectif à sa
trajectoire, détachera des éléments et les processus qu'il a développés sans
dériver dans la réitération et, de plus, très éloignés de la tentation snob.
Depuis ses commencements,
en passant par sa période étendue picturale, jusqu'au présent, de nombreuses
constantes formelles dans sa production se rendent compte d'une nécessité pour
éventrer le caractère topographique de la matière, en décrivant les surfaces à
partir d'une perspective stratosphérique, qui suppose une anxiété métaphysique
d'élévation. Il montre aux surfaces coupées, percées, exposées dans toute son
aridité, marquées par des éléments géométriques et les pigmentations
sédimentaires. Des lignes, des circonférences, les sinuosités concaves qui se
posent comme dialectique à la question dedans / dehors.
Celle-ci le
travail descriptif qui a accompagné l'artiste depuis le commencement a donné un
lieu, récemment, à une autre étape créatrice. Aujourd'hui, Daniel Suárez a
déployé ses préoccupations esthétiques en élevant verticalement les plans, en
faisant passer le mouvement avant la forme. Les surfaces horizontales du passé
et de ses reliefs assujettissent encore la même géométrie et les mêmes lignes
primitives. Mais maintenant c'est une peau tendue, élevée et disposée pour
couvrir des organismes à un galop entre des corps anthropomorphes et des
instruments d'un orchestre végétal.
La couleur a
rendu un uniforme, se plié aux qualités du support, de bien soyez bois, bronze
ou fer. Trois matériels qui sont patrimoine de la sculpture universelle, sont
abordés par l'artiste avec liberté, expressivité et fluidité. Ils servent au
propos de verticaliser la matière et de lui donner un mouvement sans perdre sa
solidité immanente.
Dans cet artiste
la maturité, au lieu d'ankyloser ses aptitudes, a donné le lieu pour
l'expérience. Bien entendu que ce risque, ce saut gnoséologique ne réussit pas
sans la base qui donne le domaine technique, la ductilité opérante, le
contrôle, non seulement des matériels, mais aussi des concepts, les principes.
Savoir d'où se revient, de quelle tradition se découle. Cette conscience lui a
permise de revitaliser, communiquer - non simplement continuer- le legs
sculptural vénézuélien du XXe siècle, mais sans hypothéquer sa personnalité
comme auteur. Donc une œuvre représente un apport réfléchissant qui donne un
visage au passé et à l'avenir.
Les nouvelles manières de traiter des vieux problèmes. Volume et espace. Texture et couleur. L'œuvre de Daniel Suárez prévient, devant le chant millénariste, que les budgets conventionnels de la sculpture ne se sont pas épuisés et qu'en revanche l'hérédité de la sculpture abstraite vénézuélienne suit vivante et jouit d'une bonne santé.